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Le sauveur d'âmes

Synopsis

Jack, un être sombre et sinistre dont le visage terrifiant était déformé par une vieille cicatrice, attendait sous une pluie torrentielle. Son esprit perturbé par des souvenirs douloureux de son enfance violente le tourmentait. Il se tenait immobile près d'une cabine téléphonique sur le boulevard Hamel à Québec. Un éclair déchira le ciel, lui rappelant sa mission, une promesse d'autrefois qu'il voulait désormais tenir. Il savait que le chemin de la rédemption serait parsemé d'embûches, mais plus rien ne pourrait l'arrêter. Il devait le faire, non seulement pour lui, mais pour retrouver une paix intérieure. Pour sauver ces gens qui avaient vendu leur âme au diable, il allait devenir le sauveur d'âmes. Il entra dans la cabine téléphonique et composa le numéro du proxénète. Il avait besoin d'une fille, d'une très jeune fille.

Genèse

À la suite de l'opération Scorpion de Québec en janvier 2002, l'ébauche de ce roman prenait forme dans mon esprit dérangé.

Extrait

En cette froide nuit de septembre, la pluie s'abattait âprement sur la ville endormie rendant le temps encore plus maussade qu’il ne l’était en réalité. Un homme au regard suspicieux marchait d’un pas lent dans le stationnement d’un motel miteux du boulevard Hamel à Québec. Il se dirigeait inévitablement vers une cabine téléphonique située au bord de la rue déserte. En passant sous un réverbère, il tourna la tête, laissant deviner son visage lugubre marqué par une cicatrice sur sa joue droite. ​ Il portait un jean ainsi qu’un manteau imperméable noir dont le capuchon lui recouvrait entièrement la tête. Sous ses longs sourcils froncés se dissimulaient d’intimidants yeux sombres pouvant vous foudroyer d’un simple regard. Un rictus se dessina sur ses lèvres décharnées et une fossette apparut sur sa joue creuse. L’éclairage nébuleux de sa cicatrice avait dessiné sur le visage de cet homme sinistre un sourire perfide. ​ Il poussa la porte vitrée de la cabine tout en baissant la tête. Il décrocha le combiné et inséra de la monnaie dans l’appareil. Puis, en tenant le combiné sur son épaule, il fouilla plus profondément dans ses poches et en sortit un bout de papier sur lequel était griffonné un numéro. Il tremblait. Sa main tremblait et ce n’était point la pluie qui lui glaçait le sang, c’était ce qu’il s’apprêtait à faire. ​ Il prit une grande respiration, hésita et raccrocha. Le bruit de la monnaie tombant du téléphone vint se mêler à celui de la pluie percutant l’habitacle vitré. Il mit ses deux mains de chaque côté de l’appareil téléphonique et, en s’appuyant sur la vitre arrière, il pencha la tête tout en respirant de plus en plus bruyamment. « OK, OK, tout va bien se passer. Tu n’as qu’à téléphoner et le reste ira bien. Tout ira bien…

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