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NOM

Papier

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Langue

STATUT

SUPP: Le livre de JE

Parution

SUPP: Le livre de JE

Premier de six

Genre

Français

Langue

Pages

0

Synopsis

JE Pronom personnel de celui qui parle, agit et grandit.
J'essaie d'être moi.

Jeune et élevé dans la religion catholique, j'ai découvert que jouer ma vie en fonction de Dieu relevait d'une loterie sans billet gagnant.

Je me suis donné du mal pour m'en sortir, j'étais prisonnier de sa divine proportion.

J'ai fini par trouver ma voie en me servant d'une métaphore, le dessin d'art, et fus amené à croire au Destin Incorporel de l'Être Ultime (D.I.E.U.), démarche qui m'a permis de me mesurer à moi-même.

Genèse

Tellement d'évènements dans ma vie ! Ils m'ont permis de m'émanciper. Le livre de JE fut ma première libération par mon talent artistique.

Autrices / Auteurs

EXTRAIT

À vingt ans, j’avais l’allure lissée, l’habillement classique, les chaussures impeccables, mais on retenait de moi mes yeux pers cernés d’ocre qui brillaient comme des pierres pré-cieuses de l’éclat de l’intelligence précoce. On me disait pas comme les autres.
Je ne devais surtout pas désobéir aux règles d’or écrites par ma mère dans son Cahier de professeure et affichées au mur de la cuisine. En les transgressant, je détruirais ma vie.
Être ce que je suis m’interdisant d’être moins
Être ce que je ne suis pas en tentant d’être plus
Être ni l’un ni l’autre à force d’être plus ou moins
Mais la confiance me manquait, j’errais souvent dans mon mental, impuissant à rester concentré. Sans le rappel maternel, je perdais attention à ce qui était en train d’être. La cause probable, un choc émotionnel dans mon plus jeune âge. Selon maman, une insignifiance.
Après ce semblant de choc surmonté en vint un autre.
Le souvenir de mon créateur, à trois ans. Je me rappelle sa minuscule tête avec un visage lisse comme du plâtre et un cœur rouge serré dans une couronne d’épines, couché près de moi. Le reste du corps caché dans une robe ivoire sauf ses mains et ses pieds saignants. La figurine m’a donné une décharge violente, précoce, me donnant la peur de ma vie, moi qui avais perdu toute image de mon vrai créateur.
Je peux décrire aisément ce créateur-imposteur parce que la statue de plâtre a trôné dans l’alvéole à sept pieds du sol pendant des années jusqu’à ce que… jusqu’à ce que je la range dans le grenier. Maman m’a expliqué un jour qu’elle l’avait posée à côté de moi pour que je reçoive la grâce divine. Où est-elle allée chercher cette idée saugrenue que 4 livres de plâtre, peu importe la forme, puissent avoir un tel pouvoir ?
Sitôt que je l’ai rangé, maman a compensé par ses histoires moralisantes de professeure empruntées à la mythologie grecque. Elle s’amusait à mettre des garde-fous autour de son fils pour qu’il ne s’égare pas.

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